Le développement de l’image numérique et ses applications

Le Moulin de l'Image : "Les polystructures et l'architecture rebelle", "A la conquête des espaces de la communication collective", "L'Atelier Ville", "Stop la Violence".

Jean Baudoin (Architecte plasticien, FP), Olivier Bedu (Architecte), Lionel "Fox"-Magal (Nova Production), Claude Genzling (Architecte Polytechnicien), Nicolas Hespert (Stop la Violence), Denis Joxe (Directeur d'Étude), Karim Kechid (informaticien), Sarah Letouzey (artiste, ENSAD), Mauricio Perez (Nova Production), Patrick Saint-Jean (ENSC, ACI), et les autres…

Avec la participation de François Barré (Fondation Pinault, Euroméditerranée) et Mœbius (Dessinateur BD).

Le Moulin de l'Image, Fondation Polytopia

Les projets de l'Association du Moulin de l'Image sont organisés dans le cadre de la Fondation POLYTOPIA sur un site remarquable cambré sur l'Eure : le Moulin de St Piat (lemoulindelimage@wanadoo.fr, http://perso.wanadoo.fr/lemoulindelimage/). L'ensemble des projets s'articule sous forme d'Ateliers (Workshops) structurés et articulés autour de l'Atelier attracteur Polytopia. L'Atelier le Moulin de l'Image a pour mission de créer l'image du moulin par ce site en moulinant à travers le monde toutes les images tirées des prises de vue et cadrages des activités du lieu, d'échanger l'information avec d'autres lieux, d'autres être de la planète Terre et de créer un langage naturel par la communication multimédia. Chaque Atelier, laboratoire expérimental du concret, de l'abstrait et du virtuel, est aussi une scène, un lieu, un espace d'expressions artistiques, scientifiques et technologiques où le rapport à la culture, à l'histoire, à l'esthétique et la philosophie n'y est pas étranger. Le projet pragmatique se veut novateur intégrant dans ses objectifs le cadre financier, social et économique de ses "Utopies". Ces "Nouvelles Utopies" qu'un virtuel numérique à nu dévoile dans son articulation au concret et à l'abstrait, montrant que si toute fracture nécessite une attelle, toute faille, expression d'un chaos structuré, est lieu de vibration sensible, où se créent de nouveaux bords, de nouveaux ponts, de nouvelles passerelles, donc de nouvelles expressions. Alors, le sensible, le sens et le sensitif s'organisent dans le mouvement de la conception, de la conceptualisation et de la création.
 
 

Les premières rencontres de l'ASTI'2001 sont l'occasion de créer un événementiel autour des sciences et technologies de l'information sur le terrain, en y intégrant toute sa dimension humaine, tant dans sa présence que dans son expression à la fois symptomatique, réflexive et rebelle. Une scénographie est mise en place entre des stands, pôles d'activités spécifiques locales et l'UCVI (Univers Cités Virtuelles Interactives, dans l'amphithéâtre Louis Armand) espace global d'expression multimédia où les thèmes suivant seront réfléchis et interactivés à la lumière des événements passés et présents pour former les Traces du Futur de l'AMI.

"Les polystructures et l'architecture rebelle" : Jean Baudoin et le Moulin de l'image.

"Le Moulin de l'Image" est né à Saint Piat de la conjonction de forces libres et rebelles.

Moulin à Idées, Moulin à Images, il est le cœur ouvrier de la Fondation POLYTOPIA , laboratoire rhyzomatique de nouvelles formes et forces architecturales de dimension planétaire. De ce lieu, nous déclarons la guerre à la guerre. Contre le simplicisme engendré par la mondialisation, le manichéisme et les égoïsmes de tout poil, nous prônons la maîtrise de la complexité. Car "la vie c'est la complexité". Nos armes, ce sont les images que le MOULIN enverra de par le monde de façon libre et interactive : Images dont le retour sera précieux car générateur utopique et polytopique des conditions de réalisation d'actions véritables (constructions , aménagements d'espaces, installations de sites, organisations de colloques internationaux, réalisation de structures éphémères ou durables ), dans la logique d'une ECONOMIE de "COMMERCE EQUITABLE". Notre spécificité résidera dans l'efficacité et rapidité de nos constructions. Passant outre les délais générés par les démarches classiques du COPYRIGHT, nous réaliserons dans un temps record et grâce à cette collégialité internationale et interactive les rêves de formes et de forces qui existent dans la nature et dont ce laboratoire à idées sera la condition d'émergence. De par cet espace-temps utopique nous provoquons la SUBLIMATION nécessaire à la vitesse d'effectuation. Ici la rapidité devient le corollaire et la condition de la métamorphose pour qu'aie lieu l'alchimie de la vie. Nous pourrons de ce fait intervenir immédiatement dans la perspective de solutions architecturales d'URGENCE (ex : séismes, inondations), voire dans la PREVENTION. Il s'agit , de par cette conscience anticipante de "PERCER L'AVENIR" grâce à ces nouvelles " TRACES DU FUTUR " conjuguées.

À l'ère du "VILLAGE PLANETAIRE et GLOBAL" généré par les nouvelles transmissions informatiques en temps réel, nous proposons d'œuvrer ensemble à la démultiplication des lieux et des pôles de réflexion ("POLYTOPIES"), rendant l'équilibre possible entre mille idées, " mille plateaux " au sens où l'entendait le philosophe Gilles DELEUZE, mille correspondances où tout monopole serait aboli (qu'il soit commercial ou bien intellectuel).

Seuls ceux qui voient l'invisible sont capables de faire l'impossible. (Manifeste du Moulin de l'image de Saint-Piat ou le "Retour de l'Utopie", an 2000 année de la vérification, Jean Baudoin).

Si les structures géodésiques "régulières" donnent en général des volumes à enveloppe stable monocouche mais à points d'accroche ou d'ancrage et à arêtes d'interfaçage limités, les poly-structures offrent leurs membranes multicouches équilibrées avec nœuds multidirectionnels et arêtes variées (proportionnelles au nombre d'or, aux racines de 2, 3 et 5), permettant une meilleure appropriation de l'espace dans son intérieur et son environnement, et de son évolution. Ainsi toute utopie est possible dans son intégration par texturation concrète et métaphorique à l'architecture rebelle.

"Ce que nous montrent les revues d'architecture ; ce que les musées exposent et que distinguent les grands prix d'architecture ne représente qu'une part infime de ce qu'est la construction dans le monde. Pour le reste, c'est-à-dire la quasi-totalité, force est de constater une uniformité extrême et une médiocrité dominante, résultant de ce qu'on appelle férocement le libre jeu du marché. Ainsi l'architecture, à l'aube du XXIe siècle, est-elle devenue un art rare, de célébration et de monumentalisation intéressant quelques cénacles d'amateurs savants et d'esthètes distingués, tandis que l'urbanisation galopante et la soumission au règne du profit et à la puissance de l'argent transforment notre planète en un amas d'agglomérations informes faites de bâtiments identiques, sans durabilité, sans expression singulière, sans beautés, à la pratique inconfortable, plantés sans discernement ni recherche d'une urbanité et d'une volonté de vie commune ; incapables donc d'organiser une relation d'usage, une hiérarchie et une maîtrise des espaces, ignorants enfin du partage et des représentations de l'espace public. L'architecture ne sait plus faire habiter l'homme…..

Le XXIe siècle s'ébauche là. Aucun architecte ne peut ignorer ce défi. Tous doivent se mobiliser pour l'usage et le confort du plus grand nombre, pour que les villes ne soient pas l'engendrement du chaos, pour que la puissance et ses nécessaires développements expriment aussi une histoire et des avenirs différents. Insufflons et enrichissons nos différences dans une volonté commune de reconnaissance et de jeu. La mondialisation est la source d'une géographie élective. Sachons tramer des réseaux et des architectures pour que, se conjuguant, des valeurs partagées répondent à l'urgence sans ignorer le désir. Les nouvelles technologies de communication sauront créer les proximités sans abolir les distances. L'espace ne se réduira pas, mais s'amplifiera et ouvrira nos perspectives. Les disciplines ne se rétracteront pas, mais s'interpénétreront. Les aspirations et les pratiques s'hybrideront et se croiseront. Interdisciplinaire, multimédia et polytopique, le XXIe siècle nous donnera les moyens d'une histoire voulue. …" (Manifeste de François Barré).

Ainsi si le libre marché, en chaîne directe, provoque une convergence vers le chaos perpétuel, une architecture rebelle évolutive, permanente en rétroaction, en alternative ou en contre-pouvoir, se doit de texturer et restructurer ce chaos symptomatique et pathologique, vers des architectures à l'échelle humaine, à l'échelle de la vie humaine.

"À la conquête des espaces de la communication collective" : Denis Joxe (Directeur d'Étude à la Maison de l'Arbre de Montreuil. Expositions itinérantes et multimédia, réalisées avec l'appui du Ministère de la Culture, DDAT, et le Moulin de l'Image).

Sans doute suite à la réponse, aux besoins d'économie et d'écologie des années 70, de l'informatique à pouvoir réduire la consommation de papier en bureautique et également aux difficultés technologiques à pouvoir construire un matériel fiable à tout utilisateur, le virtuel numérique par écrans interposés a laissé pour compte la fonction "impression" qui est totalement négligée en arts et communication comme moyen d'expression et d'articulation avec le support concret, l'objet manipulable et détournable.

Le principe de l'atelier d'impression Internet est un moyen de transport à distance dans la globalité de l'information et de tirage local faisant se réapproprier individuellement ou collectivement les espaces de communication. D'où l'intérêt de développer la fonction "impression tirage de qualité" et d'expression photographique artistique pour que tout individu social puisse conquérir ces propres espaces d'expression. Images numériques sur support écran et support papier s'échangerons et s'articuleront tout au long de la manifestation.

"L'Atelier Ville" : Olivier Bedu et le Moulin de l'image.
 
 

L'Atelier consiste à identifier un environnement urbain, à faire émerger du sens : une forme, une fonction. Ce projet incite à une rencontre et des questionnements entre les recherches d'un architecte, et le vécu de collégiens autour d'une pratique.

Ce travail se construit autour d'un objet support ; une structure de type polyèdre proposant de multiples cadrages par sa forme et sa configuration. Cette approche se définit comme outil de perception sur l'environnement.
 
 


 
 

Ce concept mobile de représentation et d'appropriation d'un territoire, pourrait donner lieu avec la mise en place d'un partenariat multiple (communes, institutions, habitants) à des initiatives durables. Les objectifs visés sont d'apprendre à exploiter la géométrie à l'extérieur de l'institution scolaire, de transposer et mettre en relation des projets bidimensionnels et une structure tridimensionnelle, d'apprendre à structure un projet, prendre en compte l'environnement urbain dans un processus de conception, de développer l'imaginaire au tour de l'usage, d'appréhender l'espace à partir d'un volume donné, et enfin de communiquer ce projet en évolution par des expressions multimédias en réseau sur Internet favorisant la structuration de l'esprit par le dessin, voire le Design et l'écriture dans des processus de raisonnement et d'approche artistique d'une expression plastique et esthétique, critique et réflexive, construite sur le terrain.
 
 

"Stop la Violence" : Nicolas Hespert et le Moulin de l'image.
 
 

"La violence physique ou morale, spectaculaire ou masquée, est l'affaire de tous. …Changer certaines mentalités, démystifier le style violent, démontrer qu'il y a d'autres issues, bien plus viables, aux situations difficiles, d'autres manières de se valoriser".

Pour que l'information passe, et que les êtres ne trépassent.

Pour cela il est possible d'apprendre par la pratique à se déconstruire sans se détruire pour pouvoir reconstruire et se structurer à sa guise. Affiches, textes, K7, réunions entre jeunes, sensibilisation et échange avec les adultes, les anciens, écoutes des autres, ateliers culturels, débats, et nouvelles technologies de l'information, de la communication et de l'expression sont mises en œuvre pour se sentir mieux et vivre mieux ensemble.