Étant donné un ensemble de Communications, diversifiées (associations regroupant des laboratoires de recherches et groupes de travail en sciences et technologies de l'information), à destination de publication sur papier (actes), les techniques de bureautique et traitement de texte en donnent une image numérique contenant du texte et, dans certains cas, des images accompagnatrices. Publiées numériquement (Cédérom, Internet) ces Communications prennent la forme d'hypertexte si l'organisation de l'ensemble des textes et images aboutit à une structuration plus ou moins hiérarchique par des liens série-parallèle, centralisée par un sommaire ou un index interactifs. Mais en général, la lecture ou la recherche reste très linéaire car chaque domaine reste fermé à l'exception des titres et des mots-clés.

Après une décomposition, plus élémentaires des textes en pages centrées sur les thèmes fors, et un ajout d'éléments complémentaires de type images (photos, schémas, etc.), animations (processus, vidéo, 3D, diaporama, etc.) et sons (musiques, commentaire, interviews, etc.), l'hypertexte devient hypermédia car l'équilibre formel se réalise entre les différentes formes d'expression, les unes étant complémentaires des autres, et la structuration linéaire et hiérarchique restant forte.

Libérer l'espace d'information pour le rendre plus modulaires et plus plastiques dans sa structuration par des liens dynamiques, construits interactivement par l'utilisateur ou automatiquement par calculs appropriés à la demande de l'utilisateur ou par proposition automatique, nécessite la construction d'un moteur de liens relationnels avec pondération. Ainsi la dynamique de recherche revient à une navigation dans un espace d'informations multidimensionnel et les parcours choisis, qui peuvent être multiples, correspondent à des discours structurés pouvant prendre la forme d'un exposé (conférence), d'un cours (enseignement), d'une démarche (projet, création), d'un scénario, scénarimage ou partition dans le cadre d'un "spectacle de la connaissance". Le "document", si ce n'est l'œuvre, devient alors multimédia.

L'expérimentation utilise le concept-outil UCVI (Univers Cités Virtuelles Interactives, Patrick Saint-Jean, ENSC, ACI) et les textes et éléments multimédias fournis pour les conférenciers d'ASTI'2001, mise en forme d'actes papier et dossier numérique par le comité d'organisation ASTI (Jaime Lopez Krahe, président, Annie Marcheix, Pierre Berger, Laurent Fribourg pour les Actes et publications, Patrick Saint-Jean pour les publications multimédias).

L'UCVI est muni de son interface interactif, composé de ses écrans (3 à 4) de contrôle, de sa partition multi-pistes multimédia et de son Conceptuarium semi-interactif, moteur de recherche et de structuration de l'information. À chaque écran de contrôle correspond un projecteur vidéo et la partition interactive sera exécutées dans un amphithéâtre pour 3 ou 4 écrans et chaînes Hi-FI.

Ainsi des concepts (mots-clés) seront choisis. Des liens seront créés et pondérés avec les concepts racines ou sources et les concepts dérivants exprimés par les éléments multimédias. Une recherche optimale selon des méthodes de texturologie (Patrick Saint-Jean, proceeding Laval Virtual 2000) sera appliquée pour trouver différents parcours exprimables par une partition multi-pistes, multimédias, exécutable en temps réel.

Un support de Communication multimédia, complémentaire à l'édition des actes, sera réalisé sous la forme d'un Cédérom avec un "Player" UCVI pour que chaque utilisateur puisse composer sa propre partition.